Passer de la Pilule à la Symptothermie : Tout Ce Que Vous Devez Savoir

Passer de la Pilule à la Symptothermie : Tout Ce Que Vous Devez Savoir

Avertissement :

Il est important de noter que cet article ne doit pas être interprété comme une incitation à arrêter la pilule. Aucune méthode n'est parfaite. Les options hormonales et non hormonales sont à considérer, chacune présentant des avantages et des inconvénients qui doivent être évalués lors du choix contraceptif.

Il est essentiel d’être bien informé et de recevoir des conseils appropriés pour s’assurer qu’il n’y a pas de risques particuliers associés à l’utilisation de ces méthodes.

Qu’est-ce que la pilule contraceptive et comment fonctionne-t-elle ? 

Il existe deux familles de pilule contraceptive :

1) La pilule oestro-progestative ou combinée.

 Elle est composée de deux hormones de synthèse : un œstrogène et un progestatif. Il en existe un grand nombre, elles se différencient par le type et la quantité d’œstrogène (mini ou normodosées) qu’elles contiennent ainsi que par le type de progestatif (qui détermine la génération de la pilule), le dosage d’hormones (monophasique, biphasique, triphasique, etc) et enfin le type de prise (discontinu ou continu)

2) La pilule progestative ou micro-progestative

Ce type de pilule est  composé d'une seule hormone de synthèse : un progestatif.  Ce qui lui vaut l’appellation de “pilule microdosée”. Le dosage de ces pilules est constant sur une prise en continu (plaquette de 28 comprimés) : chaque comprimé contient la même dose.

Fonctionnement :

Les pilules œstroprogestatives contiennent deux types d’hormones synthétiques : un œstrogène et un progestatif. Ces hormones sont choisies parce qu’elles imitent l’action des hormones naturelles produites par le corps.

 

Lorsque vous prenez une pilule contraceptive, les hormones synthétiques qu’elle contient trompent votre corps en lui faisant croire qu’il est dans cette période d’attente : la phase infertile post ovulatoire. Cela stoppe la libération de la FSH et de la LH, ce qui empêche l’ovulation. Puisqu’il n’y a pas d’ovulation, il n’y a pas d’ovule à féconder, ce qui empêche une grossesse.

En plus d’inhiber l’ovulation, les pilules contraceptives ont d’autres effets, notamment sur la glaire cervicale et sur l’endomètre 👍

  • Modification de la glaire cervicale de façon à ce qu’elle devienne imperméable à la migration des spermatozoïdes
  • Réduction de l’épaisseur de la muqueuse utérine en empêchant l’implantation éventuelle d’un embryon, ce qui impacte l’abondance des “règles” sous pilule* (moins de muqueuse utérine à éliminer = saignements moins abondants et plus courts)

(*Les règles sous pilules sont appelées des hémorragies de privation et sont liées à l’arrêt de la prise d’hormones synthétiques. Certaines pilules sont prises en continu, il est donc possible qu’il n’y ait plus de saignement.)

Quant aux pilules progestatives elles ont un mode d’action similaire, bien que l’ovulation ne soit pas toujours supprimée.

En résumé, les hormones synthétiques présentes dans la pilule ont pour effet d’inhiber ou d’altérer l’ovulation, de rendre la glaire cervicale impénétrable aux spermatozoïdes et de rendre l’endomètre inhospitalier à la nidation. De plus, les hormones contenues dans la pilule contraceptive bloquent la production de certaines hormones reproductives produites par le corps (principalement : œstrogènes, progestérone, FSH, LH).

L'arrêt de la pilule

Comment arrêter la pilule ? 

Il est recommandé de consulter le corps médical afin de savoir quand et comment l’arrêter. Un pro de santé bienveillant doit pouvoir vous accompagner dans votre choix d'arrêter la prise de pilule, et vous proposer les différentes options de contraception. 

Généralement, voici les options d’arrêt qui sont proposées : 

  • Finir la plaquette de pilule en cours, ainsi le dernier comprimé de la plaquette marque la veille de l’arrêt de la contraception hormonale en cours
  • Finir la plaquette de pilule en cours, en ne prenant plus que la moitié de chaque comprimé - arrêt progressif 
  • Mais il est également possible d’arrêter la contraception hormonale en cours de plaquette 

Suite à l’arrêt, la communication hormonale entre le cerveau et les ovaires se rétablit petit à petit, permettant à l’ovulation de se remettre en place convenablement de façon naturelle. Ce processus est complexe. Il se peut que ce ne soit pas immédiat ni optimal. Par conséquent, quelques semaines, voire mois peuvent être nécessaires avant de retrouver un cycle régulier et stable.

 

À noter que les premiers saignements qui suivent l’arrêt de la pilule, ne sont pas le retour des règles naturelles, mais les saignements de privation dus à la chute d’hormones liées à l'arrêt.

Selon différentes études du NFP(1)*, il a été observé que 51 % des femmes ne rencontrent aucun problème suite à l’arrêt d'une contraception hormonale, retrouvant immédiatement un cycle menstruel normal. Cependant, pour les 49 % restantes, des irrégularités ont été remarquées. Pour cette autre moitié, cela peut prendre jusqu’à 9 mois avant que le cycle ne redevienne régulier. Dans ce cas, on peut observer des cycles longs, anovulatoires, voir des aménorrhées* ainsi que des phases lutéales courtes et la glaire cervicale qui évolue de manière inhabituelle.

Mais bonne nouvelle, la plupart des troubles du cycle après l'arrêt des inhibiteurs de l'ovulation sont spontanément réversibles.

Ces études peuvent vous donner une idée générale du temps qu’il faut pour que le cycle reprenne son cours après l’arrêt de l’utilisation d’une contraception hormonale. Cependant, chaque individu est unique et ces délais peuvent varier

Si vous avez des questions suite à l'arrêt de votre pilule, il est conseillé de faire appel à un·e professionnel·le en symptothermie et de santé.

(*Une aménorrhée désigne l'absence temporaire ou définitive des règles)

Pourquoi est-il d’autant plus important de se faire accompagner par un·e formatrice dans la mise en place en post pilule ?

1) Apprendre et pratiquer en sécurité

Tout d’abord, que ce soit dans le cadre du post pilule ou une autre période de vie, bénéficier d’un accompagnement dans l’apprentissage de la symptothermie constitue une clé de réussite afin d’appliquer de manière rigoureuse et efficace.

2) Appliquer les règles spécifiques au post pilule

Pour le cycle qui suit l'arrêt de la contraception hormonale, il est nécessaire de suivre des règles légèrement plus strictes pour s'adapter à ce cas particulier et s’assurer de l'efficacité de la méthode. La formatrice en symptothermie sera là pour vous les enseigner et vous aider à les appliquer sur votre premier cycle d’observation post contraception hormonale.

3) gérer sereinement les problématiques liés à l’arrêt de la CH

-> Glaire cervicale perturbée

Pour certaines personnes, l’observation de la glaire cervicale peut s’avérer être un véritable défi après l’arrêt des contraceptifs hormonaux. En effet, elles peuvent rencontrer des périodes prolongées d’absence totale de glaire, ou bien observer une glaire qui, bien que présente, n’atteint pas une qualité optimale. L’accompagnement par un·e spécialiste apporte les éléments pour réussir à détecter la réapparition de la glaire, ainsi que de l’amélioration de son évolution et de sa qualité. Cette personne  saura aussi vous guider vers le corps médical lorsque cela semble nécessaire.

 

-> Longue phase fertile : liée au long cycle, parfois anovulatoire, voir aménorrhée et phase post-ovulatoire courte

Dans certains cas, l’ovulation peut tarder à arriver : ce qui implique une longue phase potentiellement fertile au cours du premier cycle. La manière dont les partenaires abordent cette phase dépendra de leur objectif.

Objectif Contraception :

Lorsque vous prenez la décision d’arrêter votre pilule, l’anticipation est essentielle. Il est important de prévoir un moyen de contraception complémentaire à la symptothermie pour assurer votre protection pendant son apprentissage. Il existe plusieurs alternatives, mais le préservatif externe est le plus souvent utilisé.

L’arrêt des hormones de synthèse peut provoquer une phase fertile prolongée, nécessitant une protection sur une durée plus longue que d’habitude. Bien que cela puisse paraître frustrant, il faut garder à l’esprit que cette phase est généralement temporaire. Une fois votre cycle “régularisé”, la durée de la phase fertile tend à se raccourcir.

L’accompagnement avec un·e expert·e en symptothermie permet si vous le souhaitez d’évoquer la question de la sexualité en phase fertile. Même si la phase fertile sera plus courte une fois que les cycles redeviennent naturels, elle sera toujours présente. C’est donc le moment idéal pour réfléchir à la manière dont vous souhaitez vivre ces périodes. Il n’existe pas de solution universelle pour gérer la fenêtre de fertilité. Chaque solution sera personnelle et unique à chacun. 

Objectif Conception:

La contraception est généralement un processus que nous pouvons facilement contrôler. Cependant, lorsqu’il s’agit de conception, c’est le rythme du cycle menstruel et de la fertilité commune qui mène la danse. Ce rythme peut être plus lent que prévu, il est donc crucial d’être bien informé et de faire preuve de bienveillance envers soi-même.

Même si la fertilité revient, cela ne signifie pas nécessairement qu’une grossesse surviendra immédiatement. La fertilité est un phénomène multifactoriel qui concerne les deux partenaires. Pour vous donner une idée, la probabilité de concevoir au cours d’un cycle menstruel est d’environ 20 à 25 % pour un couple ne pratiquant pas la contraception (2). C’est tout à fait normal ! Lorsqu’il s’agit d’un projet de bébé après une contraception hormonale, il est important de comprendre que votre corps peut avoir besoin de temps pour retrouver son rythme naturel. Il se peut qu’il y ait un délai avant que le cycle se normalise. 

Dans ce contexte, une experte en symptothermie peut vous accompagner pour vérifier deux aspects clés : que l’ovulation a bien lieu et que la phase post-ovulatoire est suffisamment longue, idéalement entre 12 et 16 jours. Ces deux points peuvent être facilement vérifiés grâce à la pratique de la symptothermie et ainsi participer à favoriser une grossesse (notamment par l’identification de la glaire et la concordance des relations avec la phase fertile). 

 

4) suivre plus sereinement la normalisation du cycle menstruel après l’arrêt de la CH

La symptothermie offre une vue globale de la santé du cycle menstruel et facilite donc l’observation du retour progressif de l’équilibre hormonal après l’arrêt de la pilule. 

Un accompagnement par une personne agréée permet d’acquérir des connaissances et des habitudes en termes d’auto-observation qui pourront par la suite fournir des informations précieuses telles que la durée du cycle, la durée des règles, la durée de la phase pré-ovulatoire, l’ovulation et la durée de la phase post-ovulatoire.

De cycle en cycle, observer les signes annonciateurs d’une ovulation optimale, peut être à la fois gratifiant et stimulant. En jouant un rôle actif dans cette transition, l’étude du cycle permet de se réapproprier son corps. De plus, cela permet d’être autonome dans la gestion de la fertilité, ce qui est un véritable outil d’empowerment.

 

Bibliographie : 
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