Préparer son corps à une grossesse : les conseils clés d’une naturopathe

Préparer son corps à une grossesse : les conseils clés d’une naturopathe

 

La grossesse, une nouvelle étape dans la vie d’une femme


Vous avez décidé de vous lancer dans l’aventure de la maternité, seule ou bien avec votre partenaire. Vous êtes prête à porter la vie, à accueillir bébé, à le sentir grandir, bouger. Prête à choisir ses vêtements, ses doudous et à le tenir un jour dans vos bras. 


Saviez-vous qu’une grossesse se prépare ? Pour mettre toutes vos chances de votre côté, des bonnes habitudes peuvent être adoptées. Dans cet article, vous trouverez les clefs pour bien se préparer à ce changement dans votre vie et ainsi, permettre à votre corps d’accueillir la vie sereinement.


Adieu le tabac, l'alcool et autres substances nocives


Comme vous l’avez probablement déjà entendu, il est systématiquement conseillé aux femmes enceintes d’arrêter de consommer de l’alcool et de fumer pendant la grossesse


Saviez-vous qu’il est tout aussi important de limiter, voire arrêter ces substances nocives pour notre organisme avant même les premiers essais bébé ? 

De nombreuses études* ont démontré l’effet négatif du tabac pendant la période périconceptionnelle. Par exemple, consommer quatre cigarettes par jour durant deux ans diminue la capacité des spermatozoïdes à se fixer à l'ovule. La consommation de tabac peut augmenter les délais de conception de 6 mois à 1 an et affecte tout autant les hommes que les femmes. Il en va de même pour l’alcool qui affecte autant la fertilité masculine que féminine, augmentant les délais de fécondation et réduisant la qualité ainsi que la mobilité des spermatozoïdes



Stress, ennemi de la fertilité 


Il est prouvé depuis maintenant bien longtemps que le stress impacte notre organisme sur différents plans.


Chez la femme, le stress peut créer des dérèglements du cycle ovulatoire, par exemple : modifier la durée des règles, retarder l’ovulation voir entrainer un cycle anovulatoire (absence d’ovulation) ou encore réduire la sécrétion de progestérone. Le stress en période d’ovulation peut réduire jusqu’à 45%** les chances de tomber enceinte


Chez l’homme, il a été observé une diminution de la qualité du sperme. Un choc émotionnel violent peut également stopper net la production des spermatozoïdes.


Il est donc essentiel de savoir comment réguler son stress. La naturopathie, notamment, peut vous aider avec des exercices de respiration, de méditation, mais aussi avec des plantes et huiles essentielles. 


Voici une petite liste (non exhaustive) d’actions et de conseils favorisant une bonne gestion du stress :

  • Pratiquer la cohérence cardiaque
  • Faire des exercices de respiration carrée 
  • Pratiquer une activité physique en extérieur 
  • Diffuser de l’huile essentielle de lavande vraie 
  • Boire une tisane de lavande, verveine, camomille 
  • Pratiquer une méditation guidée 

Alimentation : apporter tous les nutriments au corps et éviter les carences 


L’alimentation joue un rôle majeur pour équilibrer notre santé, et particulièrement sur notre santé hormonale qui est primordiale lorsque l’on prépare notre corps à accueillir la vie. 

En naturopathie, l’alimentation est au cœur des protocoles d’hygiène de vie. Il est important de garder en tête que l’assiette de votre voisin ne sera pas forcément celle qui vous conviendra, car nous sommes tous uniques. 

Cependant, il existe quelques grands principes nutritionnels pour être sûr d’avoir tous les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de notre corps : 

  • Consommer des protéines de qualités et varier entre végétal et animal
  • Consommer des légumes cuits et crus à chaque repas
  • Consommer des glucides, puisqu'ils constituent le principal carburant de notre corps (par exemple : le quinoa, le sarrasin, le millet, les pâtes de lentilles corail, le pain au levain…)
  • N’hésitez pas à consommer du “bon gras” (huile d’olive, de colza, de lin, de noix, avocat, petits poissons gras, oléagineux…)
  • Consommer vos fruits plutôt en dehors des repas afin de mieux les digérer et d’assimiler un maximum de vitamines et minéraux (sauf en cas de diabète ou insulinorésistance)
  • Manger suffisamment, à sa faim (on oublie les “régimes”, ce n’est pas bon du tout pour votre système hormonal) 
  • Éviter autant que possible les aliments ultratransformés et industriels
  • Limiter le sucre “blanc”, appelé raffiné : pain blanc (type pain de mie, baguette), sucre blanc, pâtes à base de farine blanche 
  • Consommer en quantité raisonnable (3 fois par semaine environ) des produits laitiers de qualité (crus, non pasteurisés (attention si suspicion de grossesse), de la ferme…) et préférez le lait de chèvre ou de brebis, moins inflammatoire que le lait de vache

Activité physique : décongestionner la zone du petit bassin 


Ce n’est pas un secret : il est essentiel de bouger notre corps pour être en bonne santé.

20 minutes d’activité physique d’intensité douce à moyenne par jour suffisent amplement. Il n’est pas nécessaire de faire des séances de musculation d’une heure 6 fois par semaine ! D’ailleurs, le sport trop intensif est plutôt délétère pour la fertilité

Mettre son corps en mouvement va servir à oxygéner le sang et, ainsi, permettre aux nutriments d’arriver plus facilement aux organes reproducteurs. L’activité physique est une réponse efficace face au stress, elle contribue à la production d’endorphines et de dopamine. Comme disait Edmond Desbonnet, le père de la gym des organes : “Le muscle est le contrepoids du nerf.”. Si vous vous sentez sous pression, n’hésitez pas à aller marcher une vingtaine de minutes dehors pour vous aérer l’esprit ! 


Bonus : l’observation du cycle 


Se reconnecter à son cycle menstruel en l’observant est également une clé pour préparer une conception. La symptothermie est l’outil idéal : elle permet de reconnaitre l’ovulation, d’identifier d’éventuels troubles de fertilité, de tomber enceinte plus rapidement et même de détecter une grossesse sans avoir besoin de faire un test de grossesse classique.

En observant votre cycle en symptothermie, vous pourrez reconnaître vos phases fertiles et infertiles, pour pouvoir privilégier les rapports au bon moment du cycle. Sachant que la femme est fertile pendant environ une semaine par cycle, connaitre sa fenêtre de fertilité permet d’éviter de se fatiguer au sein de son couple à faire l’amour tous les deux jours ou au contraire seulement autour de J14 comme on peut parfois entendre.


Pour en savoir plus :

Symptothermie et conception : comment s’y prendre pour optimiser son projet bébé ?


L’observation de la glaire cervicale, communément assimilée aux “pertes blanches” est également un marqueur de la fertilité très intéressant en période de conception. Cette glaire évolue à chaque phase du cycle, vous indiquant les périodes auxquelles vous aurez le plus de chances de concevoir et les périodes infertiles. Corrélée à la symptothermie, vous aurez encore plus de précision sur vos fenêtres fertiles, mais aussi sur votre santé féminine.

Connaître son cycle est essentiel pour reprendre le pouvoir sur votre fertilité et sur votre corps. Grâce à cela, il sera possible de déceler des potentiels soucis hormonaux, comme un déséquilibre entre l’œstrogène et la progestérone, pouvant expliquer certains soucis d’infertilité. 


***

Comme vous l’aurez compris, on peut faire pleins de petites choses pour se préparer à une grossesse : de l’alimentation, à l’activité physique en passant par l’observation du cycle menstruel ou par la gestion du stress. Le but n’est pas non plus de “se prendre la tête”, de ne plus avoir de moments plaisir ou de devoir absolument lâcher prise. On entend encore bien trop souvent le fameux “tu devrais arrêter d’y penser !”.

Essayez plutôt de mettre en place des petits gestes, jour après jour, pour optimiser votre hygiène de vie sur le long terme afin de favoriser cette conception, cette grossesse et cette maternité à venir. Car oui, tous ces gestes que vous avez déjà mis en place avant la grossesse seront également bénéfiques pour soutenir la nidation et le développement de l’embryon puis du fœtus.

Et, si vous ne savez pas par où commencer, n’hésitez pas à consulter et à vous faire accompagner par un thérapeute compétent dans ce domaine comme un.e naturopathe spécialisée en fertilité et en santé féminine. Ce suivi peut d’ailleurs être couplé avec d’autres disciplines très intéressantes pour soutenir votre corps.

 

Sources :


* https://cdn-www.chu-nice.fr/assets/site/Fertilite_et_tabac.pdf  https://www.em-consulte.com/article/115085/resume/impact-negatif-du-tabac-sur-la-fertilite-masculine#N100DF

** https://obgyn.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/aogs.14443
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